Lors de l’assemblée générale de l’ASAP le sujet avait été évoqué et nous en étions restés à l’appel d’offres qui avait été lancé par la préfecture de Loire Atlantique pour le compte de l’état.
Rappelons que ce qui est en cause c’est l’application stricte par l’état du décret plage du 26 mai 2006 qui oblige les restaurants, clubs et clubs de voiles installés sur la plage à démolir leurs bâtiments en dur et à les remplacer par des structures démontables ou transportables.
La commune n’avait pas souhaité assurer elle-même la concession pour des raisons dont le Maire de La Baule, Yves METAIREAU, s’était expliqué. L’état avait alors lancé cet appel d’offres et la société VEOLIA, qui avait été seul soumissionnaire, l’avait emporté.
Le 21 décembre dernier, un arrêté préfectoral a accordé à VEOLIA la concession de la plage de la Baule.
L’association “La plage, cœur de la Baule”, qui regroupe 35 établissements exerçant une activité sur la plage, s’était ému du montant des redevances que VEOLIA envisageait dans son projet, considérant qu’elles ne leur permettaient plus de mener leur activité dans des conditions raisonnables.
Elle a introduit un recours en annulation et un référé devant le tribunal administratif pour faire invalider le contrat de concession. Elle a été déboutée de son action en référé, le tribunal indiquant qu’il n’y avait pas urgence mais les invitant à se pouvoir au fond. Dans ce cas si cette action était entreprise le jugement interviendrait sensiblement plus tard.
Les exploitants actuels se battent sur deux points :
- Les redevances envisagées sont incompatibles avec le produit de leur activité « Nous sommes prêts à accepter une augmentation de 30 à 35 % de notre redevance, autrement dit de passer de 400 000 à 550 000 euros” affirme Loïc Durand-Rocher Président de l’association “Mais au-delà, nos commerces ne seraient plus rentables et ce serait la fin des restaurants de plage à La Baule.”
- Ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient supporter l’ensemble des frais d’entretien de la plage. C’est pourquoi ils demandent à la mairie de leur accorder une aide.
Yves METAIREAU, Maire de La Baule et Président de Cap Atlantique, s’est exprimé lui-même sur ce sujet dans le journal KERNEWS en indiquant :
“Nous devons rapprocher nos points de vue avec Veolia, avec qui nous allons négocier. L’intérêt de Veolia n’est pas de pratiquer des tarifs élevés et de ne pas avoir de candidats, ou d’avoir des candidats qui ne pourront pas payer… L’intérêt du délégataire, c’est d’avoir peut-être une progression légère des redevances pour mieux assurer ses prestations, en accord avec la ville qui, de son côté, prendra un certain nombre de prestations en charge. Mais c’est aussi d’être raisonnable dans l’établissement des tarifs pour ceux qui se retrouveront avec des frais supplémentaires du fait de la réinstallation des bâtiments.”
La bataille judiciaire et commerciale n’est donc pas finie. Cela ne remet pas en cause la saison prochaine. Mais en 2018, les restaurants et les clubs et clubs de voile devront avoir trouvé un accord avec la mairie et Véolia. L’association sera attentive au maintien de la plage Benoit dans une situation proche de celle que nous connaissons actuellement en conservant à celle-ci son cachet incomparable dans sa simplicité tout en nous permettant d’avoir accès à des installations à caractère très familial à des tarifs raisonnables dans la continuité de celles que nous connaissons.